Programme : Réconfiguration et réaménagement des cours de l’école du curé d’Ars

Lieu : Angers (49)

MOA : Privé

MOE : fleuve architecture & paysage

Mission : complète

Budget : 80 k€

Entreprise : ID Verde

Statut : En attente des plantations

Crédit photo : fleuve

Cour basse du Curé d'Ars
Une cour comme un désert.

Face aux épisodes de chaleurs de plus en plus extrêmes, les cours bétonnées, sans arbres, telles que nous trouvons répandues dans le territoire, et notamment au Curé d’Ars, deviennent de véritables fournaises. Par ailleurs, ces lieux souffrent d’un manque cruel d’imaginaires, de récits, auxquels les enfants puissent se raccrocher dans leurs jeux. La cour ne ressemble à rien d’autre qu’un grand parking. Ces lieux désertiques, sans accident ne génèrent que peu d’appropriation. Le ballon règne en maître, reléguant bien souvent les filles, moins inclues, sur les périphéries. 

Physiquement séparée du sol par cette couche épaisse et hermétique de bitume,
la cour n’est pas ancrée dans son territoire.

Avant tout travail de désinperméabilisation, le projet vise à repenser la diversité des usages, en redonnant au site matière à imaginer, à fomenter. Ainsi le positionnement de l’intervention vient démultiplier les sous-espaces appropriables. En interstice entre les classes primaires et les îles, un espace « calme » est ménagé, proposant une interaction avec l’espace plus dynamique situé en face.

Face à ce lieu déconnecté de son sol, nous nous sommes retournés sur le grand territoire, et c’est ainsi que les caractéristiques du paysage de Loire nous ont semblées bienvenues pour construire le projet. Le fleuve et ses abords est un territoire en soi, qui colporte de nombreux imaginaires et atmosphères. Avec ses îles, ses bras, ses méandres, ses cycles, c’est un paysage très riche, en mouvement, vecteur d’usages. Un terrain de jeu.

Ainsi, à la manière du fleuve qui vient de manière linéaire transformer et abreuver tout un territoire, notre projet vise à transformer le tout par une intervention minimale.

Le projet vient reconnecter les deux cours à la manière d’un fleuve végétal. Des tracées de résine bleue au sol, supports de jeux, sont les méandres d’un courant rêvé, s’écartant aux abord des îles végétales pour se retrouver ensuite. Les îles sont plantées d’une végétation dense faite de bulbes, massifs, et arbres. Les plages des îles, positionnées à l’ombre des houpiers, sont pourvues de bancs en chêne massif et d’un sol de copeaux de bois, et restent accessibles aux enfants. Les pieds des arbres sont protégés par des plantations de massifs empêchant tout piétinement qui nuirait au développement des arbres.