Contexte

La grange est située en contrebas d’un plateau calcaire, à la limite d’une rupture de pente donnant sur le lac du Lescouroux quelques 40 mètres plus bas. Le terrain regarde le lac et le plateau de St Sulpice de l’autre côté.

Bâtie sur le rocher calcaire affleurant, la grange possède une cave creusée pour partie dans le rocher. Les matériaux mis en oeuvre pour sa construction sont d’origine locale : de la pierre calcaire bâtie au mortier de chaux pour les murs, de la tuile canal pour la toiture, supportée par une charpente en chêne et peuplier.

Projet

Le souhait du propriétaire est de réhabiliter la grange pour y créer un petit logement de plain pied.

Le projet vient s’installer dans l’entièreté du volume existant de la grange. Ce volume étant de proportions modestes, les coins et recoins ont été démultipliés pour enrichir les perspectives intérieures et gommer les limites.

Afin de préserver le caractère patrimonial de l’édifice, l’intervention est peu visible depuis l’extérieur, seuls trois percements de baies sont prévus sur les façade non visibles depuis l’espace public. Constituées de tableaux en béton brut structurels coulés en place, ces ouvertures assument l’époque, l’aspect brut du béton coulé en place venant dialoguer avec la minéralité des matériaux traditionnels. Un système de grands panneaux coulissants faisant écho à l’usage agricole passé, permet de venir cloisonner les ouvertures.

Une terrasse bois sur pilotis s’élance dans la rupture du pente pour profiter des vues sur le lac en dessous. Les poteaux structurels en douglas viennent reposer sur le sous-sol calcaire affleurant.