Le contexte
Le souhait du propriétaire et de sa famille était d’aménager dans cette grange de 1943, attenante à une cour en impasse, un petit logement afin d’augmenter la capacité d’hospitalité de la maison voisine. Ce petit logement permet l’accueil de la famille élargie lors des différents temps forts de l’année, puis dans un futur proche l’installation potentielle des propriétaires pour leur retraite.
Le principe d’installation
L’habitation vient s’installer sur deux niveaux contre la partie Sud de la grange. Ouverte sur l’extérieur sur les trois façades Est/Sud/Ouest, sa façade Nord donne quant à elle dans la grange. Du fait de la forme étirée de l’habitation, des ouvertures ont été créées dans cette façade, afin de pouvoir ventiler naturellement sur l’axe Nord/Sud.
La partie de la grange, non-investie par le logement, a été réhabilitée plus simplement. Clos, couvert, mais non chauffé, ce large volume constitue un espace inter-climatique. Il accueille des usages évolutifs, saisonniers. De belles fêtes au printemps et l’été, un terrain de rollers abrité de la pluie l’hiver pour les cousins…
Afin de préserver le caractère patrimonial de l’édifice, le projet reste peu visible depuis l’extérieur. Côté intérieur, l’intervention vise à se distinguer du déjà-là pour mieux instaurer le dialogue entre bâti existant et bâti rapporté, et ainsi mieux révéler les qualités intrinsèques de chacune des interventions.
la «boîte dans la boîte»
Le logement s’installe dans le grand volume de la grange sous la forme d’une sculpture minimaliste venant se glisser derrière les fermes, poteaux et contre-fiches en chêne et peuplier constituant la charpente existante de la grange. La boîte s’incline sur le haut pour épouser les liens de charpente existants et casser la vision d’un mur trop haut depuis l’espace de la grange .
A l’intérieur, ce volume accueille en enfilade au rez-de-chaussée les pièces de jour, cuisine et séjour ainsi qu’une chambre PMR, un WC et une petite salle de bain. Trois autres chambres et une seconde salle de bain s’articulent à l’étage autour d’un palier.